LE PETIT DU JEU DE TAROT ET L'ENFANT SUR UN PLAN SYMBOLIQUE
LE BATELEUR ou Atout I est appelé "le Petit" par les joueurs. C'est le plus faible des Atouts, et en même temps, c'est celui que le jeu destine à la posture du héros : lorsque son camp parvient à l'emmener jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'au dernier pli, où il fait remporter une prime. Ce n'est pas l'énergie du commencement, ce qu'incarne LE MAT. C'est le commencement. De ce fait, alors que l'iconographie du MAT exprime le plus grand désordre, LE BATELEUR est déjà ordonné, bien vêtu.
Incarnant la jeunesse, il est habituellement aussi interprété comme l'enfant du Tarot. Comme le remarquait Alejandro Jodorowsky, il y a, entre les pieds du BATELEUR, comme une plante grasse qui peut faire penser à un vagin de femme : LE BATELEUR vient donc de naître.
Sur la table qui se trouve devant lui et dans ses mains, des symboles miniatures des quatre Couleurs du Tarot : des gobelets rappellent les Coupes, les poignards et couteaux les Épées, des pièces de monnaie font référence aux Deniers et, dans sa main droite, il tient un court Bâton qui bien sûr fait référence à la Couleur de Bâton.
Beaucoup de taromanciens voient, dans ces enseignes du Tarot en miniature, des jouets qui permettent à l'enfant d'apprivoiser les symboles du déploiement de la vie adulte. Elles ont surtout pour rôle de rassembler, dans l'Atout I, l'ensemble du Tarot : LE BATELEUR se caractérise par le fait qu'il a devant lui tous les possibles. Rien, à ce stade, ne l'arrête ni rien n'est décidé. Il a tout, en potentiel, pour aller au bout de sa réalisation. Que fera-t-il de tout ce potentiel ? À ce stade, nul ne le sait.
LE BATELEUR INCARNE LA FORCE DU NOUVEAU QUI EST UNE FORCE DE NATURE SPIRITUELLE
En tant que symbole exprimant le Nouveau, LE BATELEUR remet de la vie vivante dans ce qui existe. D'où l'importance de la Couleur verte qui accompagne jambes, bras et coiffe en lemniscate.
Permettez-moi de citer encore une fois l'Ange des Dialogues avec l'ange que Gitta Mallazs a recueilli pendant la Seconde Guerre mondiale, car cette oeuvre, bien que totalement issue d'une expérience de médiumnité unique au monde, est en accord profond avec l'hermétisme tel qu'il a été mise en image par les créateurs du Tarot, en pleine Renaissance italienne.
C'est l'Ange de Lili qui s'adresse à elle le 17 septembre 1943 : "Dans ton travail, quitte l'ancien !/ Cherche le tout nouveau,(...) COMMENCE TON TRAVAIL/ COMME SI TU NE L'AVAIS JAMAIS FAIT !", et le 24 septembre, le même ange revient sur cette idée qui, en réalité, va courir à peu près tous les dialogues : "Ce qui est certain, c'est la mort./ Le nouveau est toujours incertain./ (...) Un tout petit Nouveau est plus que tout l'ancien. (...) LE PETIT NOUVEAU :/ LE GRAIN DU ROYAUME DE DIEU EN TOI". C''est le sens de cette lemniscate qui coiffe LE BATELEUR. C'est le signe de l'infini.
Pourquoi le nouveau a-t-il une telle puissance en lui ? Parce qu'il est produit par l'attention, l'intention, et la conscience la plus attentive. L'ancien se répète quasiment tout seul. Et dans la répétition automatique née des moeurs, de l'habitude, la temporalité est celle du temps dégradatif. Cela, les philosophes le savent depuis Platon. Seule la pleine conscience sait ce qu'elle fait et le fait en lui donnant une énergie qui vient directement du Soi créateur. En se connectant à ce soi et à sa créativité, l'être humain participe de la Création divine. Ce qui sort de ses mains est beau, aussi modeste soit-il. Quand le nouveau sort des mains créatives, il engendre la joie.
Les Évangiles parlent de ce nouveau qui apporte l'ivresse, Jésus de Nazareth le désigne sous le nom de "graine de sénevé". C'est une graine de moutarde, toute petite, mais divine. Cette graine a été semée en toute l'humanité. C'est le Soi. C'est la vérité de son coeur, le secret de son être. C'est le divin qui est en soi. C'est ce qui est irrémédiablement soi sous toutes les couches d'identifications apprises dès l'enfance, identification aux parents, à la culture, à la religion, aux idéologies, aux moeurs, etc. et qui souvent reste englouti sous ces couches moïques. Mais il n'est jamais détruit. Le Nouveau, le coeur de son coeur, le divin en soi est inaltérable. Et il porte le Royaume de Dieu en potentialité. Il suffirait en effet que toutes les gouttes de l'Océan que représente l'humanité s'éveillent au Nouveau, et l'Océan serait immédiatement changé.
LE NOMBRE I ET SA SYMBOLIQUE DE L'UNITÉ : IL EST À L'ORIGINE DE TOUT ET IL EST LA FIN DE TOUT
L'importance des Nombres a rarement été reconnue par les amateurs du Tarot. C'est dommage, car ils contiennent une symbolique aussi importante que celle qui est distillée par les iconographies.
Le Nombre I est particulièrement important. Non seulement, il indique le Nouveau, puisqu'il réalise la première incarnation nombrée, passant du néant au I, mais il est aussi un indicateur d'Unité. Cette Unité, affirment les hermétistes et avant eux les philosophes grecs et avant eux encore les métaphysiciens-prêtres des temples égyptiens, est l'Origine de tout. C'est Dieu. Mais c'est Dieu en tant que Source, Créativité pure non incarnée encore et qui reste, en tant que Source, unifiée en tout ce qui survient, en la Manifestation donc. Mais cette Manifestation ne peut exister, comme telle, qu'en passant par la Dualité, en passant du I au II.
Mais en la dualité qui est le mode d'être de la Manifestation, et la première de toutes c'est l'opposition entre la Matière et l'Esprit, est source de souffrance. S'incarner c'est, du fait de la dualité inhérente à toute Manifestation, rencontrer la rivalité, la haine, la contradiction, la contrariété, la séparation, la solitude, le rejet, la guerre, la dislocation, etc., etc. Du fait de la dualité, le monde manifesté n'est pas achevé. Il attend l'éveil de l'humanité pour atteindre cet état d'achèvement que manifeste le XXIe Atout, l'Atout qui lie la Terre (premier X) au Ciel (second X) par le I ( l'Unité retrouvée).
La doctrine hermétiste à laquelle l'élite de la Renaissance adhérait affirme que cette Unité retrouvée du Monde, ce I du XXI, ce MONDE où tout est à sa juste place, et où tout est relié par l'Individualité centrale qui fait le trait d'union entre le monde terrestre et le monde céleste, fait qu'il y a un lien intrinsèque essentiel entre LE BATELEUR et LE MONDE. LE BATELEUR a sur sa table, l'Unité du MONDE en potentialité, car il porte en lui cette Unité intérieure, sous la forme d'une individualité en devenir. Il y a donc un lien entre LE BATELEUR ET LE MONDE qui n'est pas de complémentarité, car chacun des deux Atouts a ses propres complémentaires, mais un lien de similarité bien que dans des dimensions à l'opposé l'une de l'autre. LE BATELEUR est le petit Soi, tandis que LE MONDE est le grand Soi. Mais le grand Soi est contenu en potentialité dans le Bateleur. D'où son chapeau en lemniscate, ce huit allongé qui renvoie à l'idée d'infinité.
LA PLACE DU BATELEUR DANS LA VERTICALE DES I
Le terme de "Soi" est important, au sein de la littérature jungienne par exemple, ou winnicottienne. Le Soi, c'est en chacun, la partie qui est absolument sienne et que chacun sent en son intériorité comme une sorte de guide qui l'oriente, malgré l'influence extérieure et l'intériorisation de cette dernière sous la forme du Moi, vers ce qu'on désire vraiment, ce qu'on aime vraiment, ce qui nous est nécessaire pour être bien, pour grandir, pour aller vers une réalisation de soi plus complète.
Il y a donc plusieurs expressions du Soi reconnues en particulier par Jung, l'inventeur de la psychologie analytique, mais qui étaient déjà dans le Tarot. Ainsi, LE BATELEUR est la partie de soi qui est absolument singulière et fondement de l'unicité radicale de chaque être humain, et beaucoup de saint ou de mystique affirment que c'est aussi la partie divine qu'est en chacun, cette goutte de lumière inaltérable qui est le fondement de la conscience.
Mais, comme l'explique Jung dans Problèmes de l'âme moderne, "quelque chose en nous voudrait rester enfant, dans une pleine inconscience", ou du moins nuance-t-il immédiatement, dans l'absence de responsabilité, dans l'adhésion irréfléchie à ses habitudes acquises par imprégnation du milieu culturel, dans le rejet de tout ce qui n'est pas absolument conforme à ce qu'il reconnaît comme étant semblable au Moi construit dans l'enfance. Et c'est pourquoi il y a quatre étapes dans le développement de l'individualité humaine.
La première étape mène LE BATELEUR à L'AMOUREUX : il cesse de n'être qu'un Soi potentiel qui va être immédiatement entouré des identifications du Moi acquises en famille : il rencontre d'autres personnes, sur la sphère sociale. Il éprouve de puissants attraits, symbolisées par la jeune fille de droite et la flèche du petit dieu Éros. Ils viennent directement de son coeur, de son soi, et l'emmènent vers ce dont il a besoin pour sortir de la sphère familiale et conquérir une individualité un peu consistante qui va lui servir à s'investir dans la vie sociale. Puis, il rencontre LA FORCE, qui n'est autre que la force d'âme dont chacun doit apprendre à faire preuve pour affronter les épreuves de la vie : impuissance (Atout XII), deuil (Atout XIII), angélisme et idéalisme (Atout XIIII), les dépendances et les cruautés du monde (Atout XV). Enfin, LE BATELEUR devient comme une Tour ouverte vers le Ciel, une MAISON DIEU, un Temple qui sait recueillir les émanations du Ciel et ses bénédictions.
UN BATELEUR N'EST PAS UN MAGE MAIS BIEN UN PRESTIDIGITATEUR, VOIRE UN BONIMENTEUR, QUELQU'UN QUI NE TIENT PAS SES PROMESSES
Se concentrant sur la puissance d'unité que contient le nombre I qui renvoie au Créateur, et à la Source d'avant la Manifestation, le Rider a fait du premier Atout, l'expression symbolique du Mage, du grand magicien, et a par là même manifesté une forme d'infidélité aux créateurs du Tarot dit de Marseille.
Comme on le voit dans le Rider, qui met en scène l'occultisme syncrétiste de la Golden Dawn (traduite par l'Ordre hermétique de l'Aube dorée), la notion trouble que contient le terme de "BATELEUR" a disparu au profit d'un homme possédant des pouvoirs de mage, avec son bâton blanc, tandis que les objets sur la table sont clairement une référence aux Couleurs du Tarot et n'ont plus rien de miniatures. L'iconographie de la carte ne parle plus du tout du petit, et de la notion de potentialité, mais uniquement de puissance, et une puissance qui ne semble pas connaître de limites, ni dans l'ordre de la rationalité, ni dans l'ordre de l'expressivité.
Le terme "Bateleur" et la double valence du I disent autre chose. Le Bateleur est un démonstrateur de foire. C'est un bonimenteur qui parvient à vendre des choses sans grande valeur ou grande utilité tellement il sait y faire. Il est maître de la tchatche. C'est un prestidigitateur qui, à force de dextérité, donne l'illusion de la magie. Il y a un aspect trompeur dont le Mage du Rider fait complètement l'impasse.
Le Un du BATELEUR n'étant qu'un potentiel, un élan vital renouvelé, un grand désir d'être et non un être déjà réalisé, il pourrait très bien ne pas tenir les promesses qu'il contient en tant que potentiel. C'est une promesse d'accomplissement qui doit encore être tenue, et qui a vingt moyens de ne pas l'être, c'est-à-dire de rester figé dans son développement, de se trahir soi-même, de s'oublier dans ce lien à l'authenticité dont il affirme l'existence mais qui exige un effort que tous ne sont pas prêts à faire. Et c'est pourquoi, La Voie du Tarot n'a pas tort de mettre, parmi les mots-clés de l'atout, "la malice" et "la verve", et dans les interprétations traditionnelles, "l'escroc", "l'astuce", "l'habileté" (et particulièrement des mains), "l'art de convaincre", "le joueur".
LE JUGEMENT EST L'ATOUT COMPLÉMENTAIRE DU BATELEUR
Aucun Atout, hormis LE MAT, et nous le verrons en partie LE CHARIOT ne peut se réaliser pleinement dans son humanité, ce que symbolise l'Atout XXI, LE MONDE, sans se connecter et fusionner avec son complémentaire au sein de l'Arbre de Vie du Tarot. On calcule le complémentaire en soustrayant au nombre XXI, le nombre de l'Atout que nous sommes en train de considérer. Ainsi, sans LE JUGEMENT, de nombre XX, le BATELEUR, lui-même de nombre I, ne peut aller au bout de sa réalisation spécifique. Et l'on comprend très vite pourquoi quand on considère à la fois la place de chacun dans l'Arbre de vie tarologique et la symbolique que possèdent leur nombre et leur iconographie. LE BATELEUR est une carte indiquant le tout début d'un chemin d'individuation et de réalisation dans le monde. C'est le tout petit individu réel que chacun porte en soi et quelque soit l'âge de la personne. C'est le Soi, c'est-à-dire la part absolument singulière de son intériorité à laquelle chacun doit être connecté, pour être dans une relation authentique au monde. Avoir pour complémentaire LE JUGEMENT où l'on voit un couple de parents bénis par l'Ange et qui observent la renaissance de leur enfant en tant qu'enfant bleu, nous dit l'Arbre de vie tarologique, il faut avoir eu de vrais parents, aimants et soutenant, respectueux de son humanité, de sa singularité, de sa différence.
Mais, me direz-vous pourquoi ce couple parental n'apparaît-il qu'à la fin de l'Arbre de vie, juste avant le dernier Atout, LE MONDE ? C'est ce que nous apprennent Jung et les découvertes de Georges Romey dans sa pratique de thérapeute en R.E.L. : aucun parent sur terre n'est suffisant à l'épanouissement de l'humanité de leur enfant. Sur l'image du JUGEMENT, ce sont bien des parents de chairs et des parents qui ne sont même pas eux-mêmes encore des exemplaires d'humanité bleue, c'est-à-dire, d'humanité liée au céleste, à la chair pétrie d'esprit, et capable d'entendre la voix du Ciel et sa musique. Et pourtant, ces parents suffisent en tant qu'ils sont introjectés par le psychisme de l'enfant et dans la mesure même où l'ancien enfant a appris à se connecter à la Mère divine que symbolise LA LUNE, l'Atout XVIII, et au père divin que représente LE SOLEIL, l'Atout XVIIII. Ces archétypes universels qui incarnent deux Cartes cosmiques essentielles du dernier Niveau du Tarot, celui qui met en scène les Bénédictions du Ciel, sont venus réparer les insuffisances dont souffrait l'ancien enfant qui, d'une façon ou d'une autre, par telle voie mystique ou telle thérapie, s'est connecté à eux. Les parents de chair, avec toutes leurs insuffisances, suffisent, dans leur amour, pour qu'ayant été réhabilité par les parents célestes, pour faire naître en leur enfant, la spiritualité la plus authentique, transformant la graine de sénevé qu'était le Soi dans LE BATELEUR, en un corps de matière en chair vivante, bleue, entièrement nourrie d'esprit.
Cet Atout, en tant qu'Atout de la fraîcheur perpétuellement renouvelée et en tant que Nouveau, laisse donc beaucoup d'espoir à tous ceux, extrêmement nombreux, qui ont eu à souffrir d'abus divers dans leur enfance, car le lien de complémentarité qui existe entre LE BATELEUR et LE JUGEMENT leur affirme cette vérité essentielle : chacun porte en soi, en tant que graine de sénevé qui ne demande qu'à s'épanouir, une capacité à se connecter aux grands archétypes de l'humanité, ceux que le Tarot présente dans son Arbre des Atouts, et ces archétypes une fois connectés pourront réparer toutes les altérations aux images parentales qui se sont construites pendant l'enfance, puis au fur et à mesure de toutes leurs expériences sur terre. Rien ne fait dès lors vraiment obstacle à leur réalisation ultime.
LE MAÎTRE-ATOUT DES VALETS
On ne peut pas comprendre le Tarot, sans évoquer l'hermétisme qui est la philosophie et la tradition spirituelle qui l'inspire. Une des clés de compréhension de l'hermétisme se trouve énoncée dans la Table d'Émeraude :
"Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule chose."
Ce qui est en haut, c'est le monde intelligible, archétypal, à partir du modèle duquel le monde matériel est créé. Ce qui est en bas, c'est la biosphère, la terre, qui est faite à l'image du monde intelligible. Au sein du Tarot, il faut considérer les Atouts comme l'expression des archétypes universels du monde intelligible. Les Cartes de Couleur et particulièrement les Figures sont les reflets des archétypes qu'on trouve dans les Atouts, et particulièrement les archétypes des deux premières Mains. Ainsi, nécessairement, ce qui est en bas va refléter ce qui est en haut, tout comme ce qui est en haut se reflétera dans la quadruplicité des Figures en Couleurs.
Le Bateleur est l'un des deux Maîtres Atouts des Valets, l'autre étant L'Amoureux. Chaque Valet va donc exprimer, à travers la Couleur qui est la sienne, la même jeunesse, le même potentiel, le même caractère de nouveauté et de jeunesse que ce que représente le Bateleur, dans le domaine et le caractère qui est proprement celui de sa Cour.
LE BATELEUR ET LES QUATRE AS DU TAROT
Enfin, il ne faut pas s'étonner de l'importance que possède le premier Atout, dit "le petit" dans les règles du jeu de Tarot. C'est, avec l'excuse (l'ancien MAT) et le XXI (LE MONDE) l'un des "bouts" ou encore "oudlers" à partir desquels s'organise l'essentiel des stratégies possibles.
Bien que tout petit, LE BATELEUR contient en effet en lui le I, c'est-à-dire le Royaume des Cieux, autrement dit encore en langage hermétique, l'Unité retrouvée entre la Terre et le Ciel, même si, en lui, ce Royaume des Cieux n'est encore qu'une graine de sénevé. Il est le petit Soi.
Dans cette dualité entre faiblesse et puissance, petitesse et potentialité maximale, LE BATELEUR est en lien privilégié avec les As qui sont à la fois les quatre plus petites Cartes numérales et potentiellement la Carte la plus puissante des Cours.
Il est bien évident que LE BATELEUR est cependant plutôt du côté des valeurs minimales des As qui sont aussi en lien privilégiés avec LA FORCE, l'Atout XI, et avec LE MONDE, l'Atout XXI.
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